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UN PEU D'HISTOIRE DE SAINT CRICQ
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Située au centre du canton de Cologne
(32430), la commune de Saint Cricq fait partie depuis 1999
de la communauté de communes de l’Arcadèche et appartient à
l’arrondissement de Auch. Son territoire est limitrophe, à l’est avec la commune d’Encausse (4 km), au sud avec la commune de Thoux (3 km), à l’ouest avec la commune de Sirac (6 km) et enfin au nord avec la commune de Cologne (3 km). |
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Les habitants s’appellent usuellement les Saint Cricquois (cependant dans les écrits anciens datant d’avant la Révolution on trouve l’appellation Saint-Cricquains, Saint-Cricquaines). |
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Autrefois la paroisse était dédiée à Saint-Cyr et Sainte Julitte comme
Encausse et Sirac, ce qui provoquait quelque concurrence entre villages lors des
fêtes patronales. En 1737 elle obtint l’autorisation de changer de patron. Elle
est maintenant dédiée à Sainte Radegonde. L’ancien village se situait dans le voisinage de l’église, le long de la
D.511 qui relie Saint Cricq à la D39 en passant par Saint Agathe, mais il a
presque entièrement disparu. Le nom de Saint Cricq vient de Cyr ou Cyrique (saint) en latin Quiricus, martyr de Tarse, en Cilicie, mort en 404.C'était un enfant de trois ans. Il mourut avec sa mère, Sainte Julitte.
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Aucun site archéologique n’est signalé, pas de vestiges des temps préhistoriques, ni de la période gallo-romaine. L’église est la plus ancienne du canton de Cologne. Elle date du XI siècle. Elle est recensée parmi les églises romanes du Gers. Elle est implantée sur un piton d’où elle domine la campagne environnante. Extérieurement, elle se présente comme un rectangle, terminé par un chevet semi-circulaire renforcé par trois solides contreforts. Au sud, le mur ancien est dissimulé par des adjonctions plus récentes. A l’Ouest, à la base du clocher-mur se trouve le portail d’entrée en plein-cintre. Il est abrité par un porche par lequel on accède au cimetière qui s’organise devant l’église à l’ouest. Le clocher-mur est percé de trois fenêtres abritant trois cloches. Au nord, une autre petite porte du XVIe siècle, elle aussi abritée par un petit porche donne accès dans la nef. |
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"LA BIELLE" |
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Autrefois Saint Cricq avait un café, une épicerie et une boulangerie qui ont successivement fermé leur porte entre 1960 et 1975 environ. Saint Cricq avait une école à classe unique qui a fermé ses portes en septembre 1967.Aujourd’hui les familles de la commune ont le choix de scolariser leurs enfants soit dans un groupement pédagogique Cologne-Saint-Georges, soit dans celui d’Encausse-Monbrun, les deux étant situés à peu près à égale distance de part et d’autre de Saint Cricq.
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Patrimoine, monuments, objets d’Art
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Cette photo a été prise en 1965.On peut y voir une famille Saint Cricquoise. Jeanine Bégué, Marie-Françoise Bégué (5 ans), moi même Daniel Bégué (9 ans) et Brigitte Bégué (7 ans). Au deuxième plan on aperçoit la 203 Peugeot de Mr Dardenne Marcel (frère d'André Dardenne actuel habitant de St Cricq) . Au troisième plan à gauche, on observe les vestiges d'une maison, puis une autre maison encore debout avec son toit. De l'autre coté de la route, à droite, une maison en parfait état avec ses volets et ses fenêtres. Ces bâtisses typiques de l'habitat local ont disparu peu à peu faute d'utilité et donc d'entretien et sont retournées à la terre. A droite au deuxième plan, on voit une barrière rustique en bois qui sécurise une mare communale dans laquelle buvaient les vaches, nageaient les canards et se baignaient les enfants avant que le lac ne soit fait. A cette époque la population du village était de 69 âmes. A l'arrière plan on aperçoit notre vieille église qui est là depuis mille ans. |
1973. Le hameau de l'Arcadèche à ses débuts. On peut constater le différence de végétation 35 ans après. A cet endroit il y avait des champs cultivés avant le lac et donc le terrain était dégagé. |
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Les vieux métiers :
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Mr LOUBET (sur la carte postale à côté de son alambic) bouilleur de cru ariègeois passait dans le village de Saint Cricq tous les ans au mois de novembre ou décembre. Il distillait avec son alambic les grappes de raisins passées par le pressoir ou les fruits fermentés pour faire une eau de vie de bonne qualité dont le parfum dépendait de la nature du produit distillé. Une des plus fameuses eaux de vie était celle issue de la prune. Nos grands parents avaient une vie plus rustique que la nôtre et il ne se faisaient pas prier pour ajouter une goutte du précieux breuvage issu de l'alambic à leur café du matin remplaçant ainsi avantageusement le paracétamol , l'actifed ou même l'EPO. Les maitresses de maison mettaient des fruits à macérer dans leur meilleure eau de vie et vous servaient cela après plusieurs mois, à l'heure de l'apéritif ou du goûter : autrement meilleur que le pastis ou le thé. |
Il y a plusieurs décennies, St Cricq était un village de paysans qui pratiquaient une agriculture vivrière. Les produits de leurs cultures étaient consommés à plus de 50 pour cent, le reste était vendu pour acheter des outils pour travailler la terre, des semences à quelques voisins, une génisse pour renouveler le sang du troupeau, une truie issue d'une lignée particulièrement productive dans un village voisin. Il y avait aussi comme dans chaque village, un charron qui fabriquait les charrettes et un forgeron pour affûter les socs de charrues, recharger les houes émoussées à force de couper l'herbe qui vient concurrencer le blé ou le maïs. Il y avait aussi un café situé dans la maison de Me Evelyne Dardenne et Mr Ventresque, non loin de l'église. Il est à noter que le café était situé entre le presbytère et l'église. La boulangerie de l'autre côté du village tenue par Mr Picard grand père de Nathalie Dané. Cette boulangerie a ré-ouvert récemment pendant plusieurs mois pour le plus grand agrément des Saint Cricquois et des habitants des villages alentours; le pain y était fait selon la méthode ancestrale au feu de bois dans le vieux four en briques et même vendu au bord de la route : il suffisait de courir au bout du village, juste avant de se mettre à table pour avoir du pain frais et gouteux. Les meilleures choses ayant une fin, il n'y a plus de boulanger à St Cricq. De même, l'épicerie tenue par Me Bégué Odile située à son époque en face de la salle des fêtes a fini par fermer ; pourtant on y trouvait de tout et tous les jours à n'importe quelle heure. |
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